Réduction de la taxe sur les paris au Kenya et son impact économique

Le 14 octobre 2025, le Parlement national du Kenya a pris une décision spectaculaire en réduisant la taxe d’accise sur les paris de 15 % à 5 %, une mesure qui devrait apporter un coup de pouce économique considérable au pays. Selon les estimations du Bureau du budget parlementaire du Kenya, ce changement devrait augmenter la collecte des recettes de 5,4 milliards de Ksh (32,9 millions de livres sterling) à 11,4 milliards de Ksh (69,54 millions de livres sterling).

L’augmentation prévue des recettes repose sur le moment de l’imposition. Au lieu d’être appliqué au moment du pari, l’impôt est désormais prélevé sur les retraits d’un compte de paris. Cette taxe concerne aussi bien les résidents que les non-résidents. Cette modification vise à améliorer l’application de la fiscalité et à garantir une collecte plus efficace des impôts.

Cependant, tout n’est pas positif dans ce rapport. Il met en garde contre le risque que ce changement structurel de la taxe éloigne de petits joueurs du marché réglementé. Le rapport souligne qu’un joueur pourrait déposer des fonds et les retirer sans avoir parié, tout en étant soumis à une taxe de 5 % sur ce retrait. « Ce manque de clarté et cette perception d’injustice pourraient non seulement dissuader les joueurs d’utiliser des plateformes réglementées mais aussi nuire à la croissance de l’industrie et compromettre les objectifs de recettes que le gouvernement espère atteindre », énonce le Budget Watch 2025 du pays.

Cette annonce arrive à un moment où le Kenya se prépare à une transition vers un nouveau régulateur, suite à l’approbation récente de la Loi sur le contrôle des jeux, 2025. Ce processus devrait être achevé d’ici février 2026, lorsque le Betting Control and Licensing Board (BCLB) passera le relais à la Gambling Regulatory Authority of Kenya (GRA).

En raison de la durée de cette période de transition, le BCLB a confirmé que les demandes de licences annuelles, y compris les renouvellements, ont été suspendues. Tous les détenteurs de licences actuelles continueront d’opérer selon les termes et conditions existants jusqu’à l’expiration de leurs licences.

La GRA travaille actuellement à l’élaboration d’un nouveau cadre réglementaire dans le cadre de la Loi sur le contrôle des jeux, qui détaillera les normes de licences, de conformité et d’opérations. Cette loi remplace la Loi sur les paris, loteries et jeux et vise à moderniser le secteur des jeux d’argent au Kenya à travers des exigences de conformité plus strictes, une meilleure protection des consommateurs et une supervision réglementaire unifiée.

Les critères de délivrance de licences incluent désormais l’exigence que 30 % des actions de tout candidat soient détenues par des citoyens kényans. De plus, les candidats doivent maintenir un compte bancaire dans une institution financière agréée au Kenya, dans lequel tous les produits des jeux d’argent sont versés.

Des exigences spécifiques ont également été définies pour les opérateurs de jeux en ligne. Parmi les obligations clés figurent la vérification d’identité lors de l’enregistrement des joueurs, l’intégration au système de surveillance en temps réel de la GRA pour permettre le contrôle des transactions en ligne, et la conformité avec la Loi sur la protection des données du Kenya, les lois anti-blanchiment d’argent et les exigences en matière de cybersécurité.

Les opérateurs étrangers ne seront admis que s’ils sont enregistrés localement et répondent aux exigences réglementaires du Kenya.

Analyse de l’expert en iGaming : En attendant confirmation, si les prévisions budgétaires se révèlent exactes, le Kenya pourrait devenir une étude de cas intéressante pour les marchés mondiaux qui envisagent une augmentation des taxes. Parfois, pour assurer un coup de pouce économique, il n’est pas nécessaire d’augmenter les taux d’imposition.

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