Le 27 novembre 2025, le gouvernement vietnamien a officiellement étendu le programme pilote permettant aux joueurs locaux d’accéder à certains casinos, triplant ainsi leurs options. Cette décision découle de la formalisation de la Résolution No. 307/2025/NQ-CP, qui autorise désormais les joueurs vietnamiens à entrer dans le Grand Ho Tram Resort et le futur complexe intégré de Van Don pour une période d’essai de cinq ans.
Depuis 2019, le Corona Resort & Casino a été la seule destination où les locaux pouvaient jouer légalement dans le cadre de ce programme pilote. Avec cette nouvelle résolution, le Corona Resort & Casino obtient un accès permanent pour les joueurs locaux, mettant fin à une période d’essai de six ans, perturbée par la pandémie de COVID-19. Ce changement vise à examiner les bénéfices économiques, la performance réglementaire et les mesures de protection des joueurs liées à l’ouverture de l’accès aux joueurs locaux. Les résultats de ce programme pilote seront analysés en détail par les autorités à la fin de la période d’essai.
Pour garantir la rentabilité financière de chaque entrant local, un droit d’entrée de 2,5 millions de VND (environ 72 euros) est imposé pour une période de 24 heures, ou 50 millions de VND (environ 1 434 euros) pour un accès mensuel.
Les restrictions d’entrée pour les locaux ne sont pas nouvelles en Asie. À l’instar du Vietnam, les citoyens sud-coréens n’ont accès qu’à un seul des 17 casinos du pays, tandis que des frais d’entrée sont également prélevés à Singapour. Au Japon, la construction du premier complexe intégré par MGM à Osaka impose également des restrictions similaires, comme des frais d’entrée et des limites sur le nombre de visites par semaine et par mois une fois ouvert.
L’accès accordé au Grand Ho Tram intervient alors que le complexe subit une expansion d’un milliard de dollars pour devenir l’un des plus grands complexes intégrés du Vietnam, avec un hôtel cinq étoiles, des villas de luxe, ainsi qu’une gamme d’installations de divertissement et un centre de conventions et d’expositions. Les travaux ont débuté en mai, et le PDG du casino, Walter Power, a exprimé son ambition de transformer le complexe en une destination régionale de premier plan pour les jeux en Asie du Sud-Est. Il a affirmé sa conviction que Ho Tram pourrait rivaliser avec des destinations régionales de choix comme Singapour, Manille et Macao, surtout avec une collaboration étroite avec les autorités pour explorer de nouveaux moteurs de croissance.
Bien que Macao reste la destination de jeu la plus remarquable de la région, les défis réglementaires rencontrés ailleurs peuvent renforcer les chances du Vietnam d’attirer les touristes de casino. Par exemple, la Thaïlande, qui semblait prête à légiférer sur les casinos et à construire des complexes intégrés dans des points touristiques clés, a vu ses projets interrompus par des turbulences politiques, mettant fin au règne de Paetongtarn Shinawatra et à son projet de loi sur les casinos.
Cette situation offre aux pays comme les Philippines, le Vietnam et même le Sri Lanka l’opportunité de capter les flux touristiques qui auraient autrement convergé vers le marché thaïlandais. Certains analystes pensent que les investisseurs et les opérateurs de casinos voient le Vietnam comme un terrain fertile, en raison de son contexte politique stable et de son économie en croissance. Cependant, d’autres experts avertissent que la concurrence accrue pourrait éventuellement saturer le marché, soulignant la nécessité d’une stratégie de développement durable.
Aussi, pour contraster avec cet optimisme, certains observateurs restent prudents. Ils soulignent que l’expansion des casinos pourrait exacerber les problèmes sociaux liés au jeu, nécessitant des mesures de protection renforcées. Ainsi, tandis que le Vietnam élargit son cadre de casinos, l’équilibre entre croissance économique et responsabilité sociale reste crucial.
Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
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