Le 4 novembre 2025, le gouvernement britannique, sous la direction de la Chancelière Rachel Reeves, envisage d’augmenter la fiscalité sur l’industrie des jeux d’argent. Cependant, il semblerait que l’industrie des courses hippiques soit exempte de ces hausses, ce qui pourrait s’avérer désastreux pour le secteur des casinos.
Un rapport du Telegraph suggère que la taxe sur les paris hippiques ne sera pas augmentée, et que les droits sur les paris lors des événements de courses resteraient inchangés. Cela contraste avec les augmentations probables pour le secteur des casinos et des jeux en ligne. Cette approche s’aligne sur les propositions fiscales émises plus tôt cette année par l’Institut pour la Recherche en Politique Publique (IPPR), propositions soutenues par l’ancien Premier ministre Gordon Brown.
L’IPPR a recommandé une taxe de 50% sur les machines à sous en ligne et physiques, contre 21% et 20% actuellement, ainsi qu’une augmentation de la taxe générale sur les paris de 15% à 25%. Cependant, l’organisation a suggéré de maintenir les taux de prélèvement sur les paris hippiques à 10% et la taxe générale sur les paris à 15%.
La British Horseracing Authority (BHA) a défendu son secteur avec la campagne #AxeTheRacingTax, soulignant les défis financiers qu’entraînerait une augmentation fiscale. Une journée de grève, « Racing’s Cancelled Day », a eu lieu le 10 septembre pour attirer l’attention sur cette question. Cette manifestation a créé des tensions avec le Betting and Gaming Council (BGC), qui n’avait pas été consulté au préalable malgré des objectifs communs.
Face aux spéculations sur le budget, un porte-parole de la BHA a rappelé que la campagne #AxeTheRacingTax avait appelé le Trésor à abandonner ses propositions, soulignant les conséquences non intentionnelles et dévastatrices qu’elles auraient pour les courses britanniques. Ils restent déterminés à faire entendre leur message avant la présentation du budget.
Du côté des casinos et de l’iGaming, des questions se posent quant à leur capacité à se défendre contre l’augmentation des taxes. Le BGC s’oppose depuis longtemps à ces hausses, mettant en garde contre une croissance du marché noir et des pertes d’emplois potentielles. Le cabinet Ernst & Young LLP a estimé que les augmentations proposées par l’IPPR pourraient menacer plus de 40 000 emplois dans l’industrie britannique des jeux d’argent, canaliser 8,4 milliards de livres en paris vers des opérateurs illégaux et réduire la contribution du secteur à l’économie de 3,1 milliards de livres.
Lors d’une audition devant le Comité du Trésor, le BGC a plaidé contre ces augmentations fiscales, arguant qu’elles pousseraient les joueurs vers des opérateurs de marché noir non régulés. Le comité, cependant, est resté sceptique face aux arguments du BGC, suscitant des critiques dans les médias, notamment en ce qui concerne la négation de l’impact social du jeu.
Grainne Hurst, directrice générale du BGC, a déclaré lors de l’audition : « L’industrie a mis en place de nombreuses réglementations de manière volontaire, et le livre blanc vise à élever ces standards. Nous suivons des déclencheurs comportementaux, des jeux tard dans la nuit, des pertes consécutives, pour nous assurer que les joueurs restent dans l’espace réglementé. »
Des opérateurs membres du BGC, comme Rank Group, Entain, Evoke et Betfred, ont exprimé leur opposition aux hausses de taxes britanniques, soulignant leur impact sur leurs opérations, notamment dans le secteur terrestre.
En réponse au rapport du Telegraph, un porte-parole du BGC a affirmé : « Les paris et les courses entretiennent une relation symbiotique de longue date, et l’un ne peut prospérer sans l’autre. Si le gouvernement choisit d’imposer des taxes plus élevées sur une partie de l’industrie des paris, c’est la course qui en paiera le prix. Moins d’investissements, moins de sponsoring, et moins de parieurs signifient moins de financement pour le sport. »
En attendant, l’industrie des jeux d’argent suit avec une grande attention la décision du gouvernement sur la fiscalité, qui devrait être annoncée dans le prochain budget du Royaume-Uni le 26 novembre. Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur l’avenir des courses et des casinos, mettant potentiellement en péril des milliers d’emplois et l’économie du secteur.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
