Intralot a franchi une nouvelle étape vers son objectif de devenir un champion mondial du iGaming, en finalisant son acquisition de la branche International Interactive de Bally’s Corporation, grâce à l’obtention d’un financement de dette à long terme totalisant 660 millions d’euros.
Le financement est réparti entre un prêt à terme de premier rang de 460 millions d’euros sur six ans avec des prêteurs institutionnels, et 200 millions d’euros d’engagements financiers pour un prêt amortissable sur quatre ans de la part d’un consortium de banques grecques. Ces fonds seront utilisés pour financer en partie l’acquisition et rembourser certaines dettes existantes.
La réalisation de ce financement est soumise à certaines conditions préalables liées à l’acquisition et au refinancement. Plus tôt ce mois-ci, Intralot a obtenu le consentement des détenteurs de son obligation au détail de 130 millions d’euros, ce qui permettra à cette obligation de rester en circulation après la finalisation de l’acquisition.
Intralot a également récemment annoncé le lancement par Intralot SA Integrated Lottery Systems and Services d’un montant principal global de 850 millions d’euros de billets de premier rang garantis, avec l’intention d’utiliser les fonds pour financer partiellement l’acquisition de Bally’s International Interactive et rembourser certaines dettes existantes.
Depuis juillet de cette année, Bally’s et Intralot ont un accord définitif, avec pour ambition de faire de ce groupe de jeux coté à Athènes un champion mondial du iGaming, en combinant l’activité de loterie d’Intralot avec les opérations internationales de jeux en ligne de Bally’s. La transaction, qui se compose d’espèces et d’actions, est évaluée à 2,7 milliards d’euros – 1,53 milliard d’euros en espèces et 1,136 milliard d’euros en nouvelles actions émises dans la nouvelle entité Intralot.
Le nouveau financement de dette à long terme s’ajoute aux engagements déjà pris par Intralot auprès de Citizens Bank, Deutsche Bank, Goldman Sachs et Jefferies, pour un financement de la dette allant jusqu’à 1,6 milliard d’euros afin de soutenir la contrepartie en espèces de 1,53 milliard d’euros.
Robeson Reeves, PDG et membre du conseil d’administration de Bally’s, a été nommé nouveau PDG d’Intralot, tandis que l’entreprise prévoit de refinancer une partie de ses installations de dette existantes. Bally’s, de son côté, devrait rembourser sa dette garantie grâce aux revenus en espèces. Reeves a déclaré que cette transaction représente un moment transformateur pour Bally’s, en unissant une technologie de jeu et de données exceptionnelle avec l’expertise exceptionnelle d’Intralot en matière de loterie. Ensemble, a-t-il estimé, ils créent une proposition unique qui ouvrira la voie à une nouvelle ère d’innovation et de croissance dans l’ensemble du spectre des jeux.
En parallèle de ce nouveau financement de dette à long terme, Intralot a ajouté qu’il continue de surveiller de près les conditions du marché et réaffirme son intention annoncée précédemment d’accéder aux marchés de capitaux de la dette pour remplacer intégralement les engagements de financement de la dette initialement obtenus auprès de certaines banques internationales dans le cadre de l’acquisition et du refinancement.
Il avait été précédemment annoncé que l’acquisition par Intralot de la branche International Interactive de Bally’s devrait être finalisée au quatrième trimestre 2025, sous réserve de l’approbation de certains actionnaires d’Intralot, d’approbations antitrust et réglementaires en matière de jeux, ainsi que d’autres conditions de clôture habituelles.
Cependant, certains observateurs du marché expriment des réserves concernant la viabilité à long terme de cette acquisition. D’après eux, bien que la combinaison des opérations puisse offrir des synergies potentielles, le niveau élevé de dette pourrait peser sur la capacité d’Intralot à investir dans l’innovation et à rester compétitif dans un marché en évolution rapide. L’acquisition pourrait également être sujette à des examens réglementaires intenses, ce qui pourrait retarder sa clôture.
Cet accord marque certes un tournant pour Intralot et Bally’s, mais il pose aussi des questions essentielles sur l’avenir des stratégies de fusion et acquisition dans le secteur du jeu, alors que les entreprises cherchent à s’adapter à un paysage numérique en pleine expansion et à répondre aux attentes croissantes des consommateurs en matière de service en ligne.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
