Labour promet des mesures strictes contre les boutiques de jeux d’argent sur les grandes avenues britanniques

Le 4 septembre 2025, le dirigeant du Parti travailliste, Sir Keir Starmer, a promis de fournir aux conseils municipaux des moyens plus stricts de réguler la prolifération des boutiques de jeux d’argent sur les grandes avenues du Royaume-Uni.

Lors de la séance de questions au Premier ministre, la députée Dawn Butler, représentante de Brent East et militante engagée contre les établissements de jeux, a interpellé le Premier ministre pour rejoindre la campagne de réforme du jeu d’argent. Butler a exhorté Starmer à suivre les recommandations de Gordon Brown pour restreindre l’ouverture des « boutiques de jeux » sur les grandes avenues britanniques.

Starmer a répondu sans détours, s’engageant à donner aux conseils locaux des pouvoirs renforcés pour freiner l’expansion des points de paris sur les grandes avenues du Royaume-Uni. « Il est important que les autorités locales disposent d’outils et de pouvoirs supplémentaires pour assurer des avenues vivantes. Nous envisageons d’introduire des évaluations d’impact cumulatif », a-t-il déclaré. « Ces mesures, similaires à celles déjà en place pour la licence d’alcool, donneront aux conseils plus de pouvoir sur l’emplacement et le nombre de points de jeux d’argent pour créer des avenues sûres et prospères. »

L’augmentation des points de paris a été une priorité pour Butler, qui a décrit leur croissance comme une « propagation rapide » dans une vidéo de campagne précédente. La campagne de Butler, ainsi que celle de nombreux autres députés travaillistes, semble englober aussi bien les boutiques de paris que les salles de jeux sur les grandes avenues.

Le principe « Aim to Permit » sous le feu des critiques

Le texte législatif pointé du doigt par Butler est la clause « Aim to Permit », qui limite le pouvoir des conseils locaux à refuser les demandes d’ouverture de nouveaux établissements de jeux. Dans une vidéo de campagne, Butler a déclaré : « Pourquoi y a-t-il à peine des boutiques de paris à Canary Wharf alors qu’il y en a en rangées entières à Bethnal Green ? Ce n’est pas par hasard. L’Aim to Permit facilite la tâche des entreprises de paris pour cibler les zones moins riches. Il est temps d’y mettre fin. »

Ses efforts s’inscrivent dans la lignée de ceux du maire de Greater Manchester, Andy Burnham, qui s’est joint aux conseils britanniques pour demander une révision urgente de la législation sur les jeux d’argent, craignant que les communautés locales ne soient submergées par des « salles de machines à sous ouvertes 24 heures sur 24 ».

Dans une lettre adressée à la Secrétaire d’État à la DCMS, Lisa Nandy, 36 conseils et deux maires ont exigé des « réformes clés du Gambling Act », notamment en donnant aux conseils plus de pouvoir pour rejeter les demandes de licence et en prenant en compte les dettes locales dans les décisions de planification. La lettre, rédigée par Muhammed Butt, le dirigeant du conseil de Brent, qui inclut la circonscription de Brent East de Butler, disait : « Les communautés que nous servons subissent les impacts négatifs de la prolifération des établissements de jeux. Pour être clair, nous ne réclamons pas une interdiction totale du jeu sous quelque forme que ce soit ; nous offrons plutôt notre soutien collectif à une réforme législative nécessaire pour l’adapter à l’ère moderne. »

Cependant, certains soutiennent que les boutiques de jeux d’argent offrent des emplois et des revenus fiscaux importants aux zones locales, tout en fournissant des divertissements légaux et réglementés. Ils argumentent que des restrictions trop sévères pourraient pousser les amateurs de jeux vers des options illégales en ligne ou non réglementées. Un expert du secteur a exprimé cette préoccupation, soulignant que la fermeture des établissements légaux pourrait avoir des conséquences inattendues sur l’économie locale. « Il est essentiel d’avoir un équilibre entre la protection des communautés vulnérables et le maintien d’une industrie du jeu bien régulée, » a-t-il noté.

Alors que le Parti travailliste poursuit sa campagne pour renforcer les régulations, le débat autour des boutiques de jeux d’argent sur les grandes avenues reste polarisé. Les partisans et les détracteurs de la réforme s’accordent sur la nécessité d’une approche nuancée qui tiendrait compte des impacts sociaux et économiques tout en garantissant la sécurité et le bien-être des communautés locales.

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