Kansspelautoriteit (KSA), l’autorité néerlandaise des jeux de hasard, a déclaré que le système actuel d’analyse des risques dans la réglementation ne fonctionne pas de manière optimale. Bien qu’il génère des coûts importants, il offre peu de protection supplémentaire pour les joueurs.
Cette déclaration fait suite à un rapport publié par la KSA intitulé « Rapport d’étude sur les analyses de risques des jeux offerts par les opérateurs de jeux en ligne agréés ». Ce rapport a examiné les analyses de risques que les opérateurs effectuent pour déterminer le niveau de risque et respecter leur obligation de diligence afin de prévenir l’addiction aux jeux.
Les opérateurs doivent ensuite prendre certaines mesures préventives et protectrices pour protéger les joueurs en fonction du résultat de cette analyse de risques.
La recherche de l’autorité a examiné les méthodes, les organisations externes utilisées et les départements ou responsables impliqués dans le processus par les opérateurs dans leur analyse de risques. Elle a révélé que cinq méthodes de recherche différentes étaient utilisées : ASTERIG, Gamgard, Neccton, Gaming Associates et des méthodes propres à l’opérateur.
Presque tous les opérateurs ont également mené leur analyse de risques par catégorie de jeu, plutôt que par jeu individuel. La KSA pense que cela est dû au fait que l’analyse est longue et coûteuse.
Cependant, l’autorité néerlandaise des jeux de hasard a indiqué que ce type d’analyse peut « entraîner une classification trop basse de certains jeux au sein d’une catégorie ».
En ce qui concerne la conduite de l’analyse des risques, la KSA a noté qu’au total, 21 titulaires de licence ont utilisé un analyste externe, tandis que sept ont utilisé un analyste interne.
Il a été déclaré que la conduite indépendante et experte des analyses n’est « pas toujours suffisamment garantie », mais que cela est déduit des intitulés de poste et « n’est pas une conclusion définitive ». Quant aux analystes externes, la KSA a noté que l’expertise et les connaissances des analystes sont « insuffisamment claires ».
L’autorité a déclaré que son étude a montré que les analyses de risques ne produisent pas de résultats cohérents, même si elles examinent le même titre par différents opérateurs ou sont réalisées par la même partie, ce qui, selon la KSA, « rend difficile la comparaison ». Certains opérateurs prennent des mesures d’atténuation en compte lors de la conduite de leur analyse de risques, tandis que d’autres ne le font pas.
En conséquence, la KSA a déterminé que le système actuel « ne fonctionne pas de manière optimale » et que des discussions sont en cours avec le ministère de la Justice et de la Sécurité sur les améliorations qui peuvent être apportées pour l’établissement d’un système plus uniforme.
Un contrepoint à cette situation pourrait être que les opérateurs défendent le système actuel, affirmant qu’il leur permet une certaine flexibilité pour adapter l’analyse des risques à leurs offres spécifiques. Ils pourraient également souligner que les coûts associés à une analyse plus détaillée par jeu individuel pourraient être démesurés par rapport aux avantages perçus.
Néanmoins, l’exigence de la KSA pour des systèmes d’analyse de risques plus robustes semble inévitable dans le contexte actuel où la protection des joueurs est une priorité croissante. Les discussions en cours pourraient aboutir à des réglementations plus strictes ou à l’introduction de standards plus uniformes, incitant les opérateurs à repenser leurs pratiques actuelles.
Le débat se poursuit donc, à savoir si des mesures réglementaires plus strictes sont nécessaires ou si une approche plus nuancée et flexible pourrait suffire à atteindre les objectifs de protection des joueurs, tout en équilibrant les préoccupations économiques des opérateurs.
Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
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