Les Mesures de Jeu Restrictives Doivent Être Légitimes et Proportionnées Selon la CJUE

Le 21 octobre 2025, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a conclu que le durcissement du cadre de jeu de Valence est conforme au droit de l’UE, tout en mettant en garde contre des réglementations locales trop sévères.

Dans la région espagnole de Valence, plusieurs exploitants de salles de jeux avaient contesté les exigences plus strictes imposées par le gouvernement local. La CJUE a maintenant examiné de plus près si les règles locales de jeu limitaient injustement la liberté des opérateurs de l’UE de s’établir ou de se développer en Espagne. L’article 49 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) vise à garantir un terrain de jeu équitable pour les citoyens de l’UE et les résidents nationaux souhaitant créer et développer une entreprise au sein d’un pays de l’UE.

Selon le traité, « les restrictions à la liberté d’établissement des ressortissants d’un État membre sur le territoire d’un autre État membre sont interdites ». Cette interdiction s’applique également aux restrictions concernant la création d’agences, de succursales ou de filiales par des ressortissants de tout État membre dans le territoire de tout autre État membre. La liberté d’établissement inclut le droit de prendre et d’exercer des activités en tant que travailleurs indépendants et de créer et gérer des entreprises.

Les opérateurs de Valence ont contesté des règles nationales jugées disproportionnées qui entravent les opérateurs étrangers et leur capacité à progresser. La dernière série de règles a également mis en œuvre une distance obligatoire de 500 mètres entre les salles de jeux et une suspension de la délivrance de nouvelles licences. Les régulateurs locaux espéraient ainsi prévenir la saturation du marché et la prolifération des salles de jeux.

La Cour européenne a soutenu les décisions des régulateurs de Valence. Cependant, elle a souligné que ces restrictions doivent être justifiées et légitimées par le soutien des tribunaux nationaux. Le blocage de nouvelles licences a également été cité comme une démarche légitime prise par le régulateur pour garantir que le marché actuel ne soit pas sursaturé. Bien qu’il n’y ait pas d’appel d’une décision préliminaire de la CJUE, les tribunaux espagnols auront désormais le dernier mot sur le sort de la réglementation.

Ce jugement pourrait bien capter l’attention d’autres pays européens confrontés à des affaires judiciaires remettant en cause la conformité des réglementations nationales avec les lois de l’UE. À Malte par exemple, la pression autour du projet de loi 55 ne montre aucun signe de ralentissement cette année, les tribunaux de l’UE étant incités à examiner de façon plus stricte l’impact du projet de loi et sa protection des entreprises maltaises.

La critique du projet de loi ressemble à celle de la réglementation de Valence, dans le sens où elle ne s’aligne tout simplement pas avec la législation de l’UE. Alors que les lignes de bataille ont été tracées, des questions ont également été soulevées sur la transparence du projet de loi, amplifiées par de nombreux cas de contestation de cette règle.

Le régulateur allemand, le GGL, s’est montré un fervent opposant au projet de loi. En mars, le régulateur a présenté son dossier à la Commission européenne dans le but de la pousser à réexaminer la loi et son efficacité aux côtés des cadres nationaux et européens. Le GGL avait déclaré : « Nous pensons que cette loi ne devrait pas être compatible avec les exigences européennes pour la reconnaissance des décisions (Règlement (UE) 1215/2002). Cependant, l’évaluation finale de cette question n’incombe pas au GGL. Nous avons informé les États fédéraux de notre évaluation et sommes en contact avec les autorités compétentes. »

Récemment, le projet de loi a été remis en question lorsque les tribunaux maltais ont statué dans deux affaires séparées que les tribunaux autrichiens n’ont pas le pouvoir de dicter si les opérateurs de jeu à Malte doivent indemniser les joueurs autrichiens. Cela malgré que les tribunaux autrichiens soutiennent les joueurs, considérant tout opérateur étranger comme illégal selon leur cadre juridique sur les jeux d’argent.

En réponse, les tribunaux maltais et les deux opérateurs ont cité le marché libre et les lois de l’UE favorisant la libre circulation des services comme rendant illégitime la décision autrichienne originale. Les régulateurs maltais pourraient bien être stimulés par la décision des tribunaux de l’UE à Valence, car la MGA cherche à affirmer que le projet de loi 55 n’existe pas uniquement pour éliminer l’impact des jugements étrangers, mais vise plutôt à protéger ses titulaires de licences et à s’aligner avec les cadres de l’UE.

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