Référendum en Équateur sur la réouverture des casinos

Le vendredi, la Cour constitutionnelle a donné le feu vert au président de l’Équateur, Daniel Noboa, pour organiser un référendum le 16 novembre, permettant aux citoyens de voter sur la réouverture des casinos dans les hôtels cinq étoiles, les complexes touristiques et les municipalités.

Cette décision marque un coup de pouce politique pour Noboa, qui s’était engagé à rouvrir les casinos fermés sous l’interdiction nationale de l’ancien président Rafael Correa en 2011. Il soutient que la réouverture du secteur créera des emplois, attirera des touristes étrangers et générera des recettes fiscales indispensables.

Selon la proposition, les opérateurs devront payer une taxe de vente de 25 %, dont les recettes seront consacrées à des programmes sociaux et à des initiatives de sécurité. Noboa se décrit comme « un modéré sur le jeu », soulignant que la mesure vise une croissance contrôlée axée sur le tourisme plutôt qu’une libéralisation complète du marché.

L’industrie de l’hôtellerie a accueilli favorablement cette initiative, affirmant qu’elle aidera l’Équateur à retrouver sa compétitivité face à des voisins comme la Colombie, le Pérou et le Panama, où les casinos restent un élément de l’offre touristique. Cependant, les opposants avertissent que cette politique risque d’alimenter le jeu problématique, le blanchiment d’argent et d’autres défis réglementaires à un moment de tension économique et sécuritaire.

Le référendum fera partie d’un ensemble plus large de sept questions de réforme couvrant des sujets allant du financement politique aux lois du travail. Pourtant, la proposition de casino se distingue comme la plus significative sur le plan commercial, attirant l’intérêt des investisseurs nationaux et des opérateurs internationaux.

Toutefois, un vote « oui » ne rouvrirait pas automatiquement les casinos. Les référendums équatoriens ne sont pas contraignants, ce qui signifie que toute approbation doit encore être ratifiée par le gouvernement et les législateurs avant que les opérateurs puissent établir leur activité. Cet écart entre l’élan politique et la loi applicable pourrait finalement décider du sort de l’industrie.

Pour Noboa, le scrutin de novembre est à la fois un test économique et politique : s’il peut unifier le soutien public avec l’appétit des investisseurs alors que l’Équateur envisage de réintégrer le marché régional des jeux d’argent dans le cadre de réformes plus larges en Amérique latine.

Ce matin, l’Équateur a été secoué par des nouvelles de dernière minute rapportant qu’un convoi de paix dirigé par le président et transportant des diplomates de l’ONU et de l’UE a été attaqué dans la province de Cotacachi, Imbabura.

Dix-sept soldats auraient été pris en otage après que des assaillants aient ciblé le convoi avec des cocktails Molotov. Cette attaque, menée par le plus grand groupe de défense des droits des peuples autochtones du pays, a pris de l’ampleur après la mort d’un manifestant lors d’affrontements avec les forces armées à propos de la réduction des subventions au carburant. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a appelé à un « dialogue urgent » et à une enquête complète sur la violence.

Les conflits avec les communautés autochtones soulèvent des inquiétudes quant à la capacité de Noboa à maintenir son calendrier législatif, avec le gouvernement ADN potentiellement contraint de réviser le séquençage de son agenda de réforme.

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