En 2025, l’annonce de l’augmentation des taxes en Zambie a conduit Betway à se retirer de son partenariat principal avec la Premier League zambienne, infligeant un coup dur à la scène sportive du pays. Cette décision marque une réponse directe à l’introduction d’une taxe d’accise de 10 % sur les paris, une mesure qui a suscité une vive opposition de la part de nombreux acteurs du secteur.
Betway a souligné que l’investissement sur le marché zambien était devenu insoutenable face à cette augmentation des droits d’accise. Pour l’opérateur, cette nouvelle taxe met en péril non seulement ses opérations mais aussi l’avenir du sport en Zambie. En effet, le partenariat avec la Premier League apportait non seulement des ressources financières, mais aussi une visibilité et un soutien au développement du football local.
Dans le passé, BetPawa et Betway avaient déjà fait appel pour suspendre cette taxe, mais leur demande a été rejetée par la Cour constitutionnelle du pays. L’appel était basé sur des arguments selon lesquels la taxe violait la section 7 de la loi sur les droits d’accise (Amendement) n° 11 de 2025. Les objections portaient notamment sur un manque supposé de transparence, une consultation publique inadéquate et un impact économique sévère.
En sus, les opérateurs affirmaient que la taxe était excessive, ambiguë, impossible à mettre en œuvre et financièrement intenable, avertissant qu’elle pourrait affecter leur capacité future à opérer dans le pays. Malgré cela, l’Autorité fiscale zambienne (ZRA) a poursuivi son application de la taxe d’accise, insistant sur le fait que cette taxe est supportée par les parieurs et non par les opérateurs eux-mêmes.
Dans une tentative de dernière minute, les opérateurs ont cherché à obtenir une injonction provisoire pour stopper l’application de la taxe jusqu’à l’audience complète de leur requête constitutionnelle. Cependant, la ZRA a maintenu que la taxe était légale et applicable dans sa forme actuelle, soulignant que toute interférence à ce stade constituerait une atteinte à son devoir statutaire.
La Cour a finalement décidé que les pétitionnaires n’avaient pas démontré une question constitutionnelle suffisamment sérieuse pour justifier la suspension de la loi à ce stade, scellant ainsi l’avenir de la taxe d’accise en Zambie.
Cette situation met en évidence les tensions entre les intérêts économiques du gouvernement et ceux des entreprises privées. D’un côté, le gouvernement zambien cherche à augmenter ses recettes fiscales, pour financer des infrastructures et des services publics. De l’autre, les entreprises estiment que cette politique fiscale pourrait freiner l’investissement et réduire leur capacité à contribuer au développement du sport.
Un observateur du secteur a noté que la décision de Betway pourrait avoir un effet domino, incitant d’autres entreprises à reconsidérer leur présence en Zambie. « Si les conditions fiscales deviennent trop contraignantes, nous risquons de voir d’autres acteurs se retirer, » a-t-il observé, soulignant que la prévisibilité fiscale est cruciale pour les investissements à long terme.
Toutefois, certains analystes estiment que la taxe pourrait, à long terme, encourager une gestion plus responsable des paris et une répartition plus équitable des revenus. « Il est possible que cette taxe incite le secteur à se réguler et à offrir des produits plus durables et socialement responsables, » ont-ils suggéré, soulignant que l’industrie doit s’adapter aux attentes évolutives des consommateurs et des gouvernements.
En conclusion, bien que la décision de Betway de se retirer de la Premier League zambienne soit un coup dur immédiat pour le sport local, elle ouvre également un débat plus large sur la fiscalité, l’investissement et le développement durable dans le secteur des jeux d’argent. Les résultats de cette politique fiscale, sur le long terme, resteront à observer, mais ils pourraient bien redéfinir les contours du marché des paris en Zambie et au-delà.
Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
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