Le 29 septembre 2025, la Commission des jeux de hasard du Royaume-Uni (UKGC) a rappelé à ses titulaires de licence et aux parties prenantes de fournir leurs commentaires sur les amendements proposés aux Conditions de Licence et Codes de Pratique (LCCP). Cette consultation est cruciale alors que le secteur s’adapte aux réformes introduites par la loi sur les Marchés Numériques, la Concurrence et les Consommateurs (DMCC) de 2024, remplaçant les Régulations de Protection des Consommateurs Contre les Pratiques Commerciales Déloyales (CPUTR) de 2008. Le nouvel acte entraînera aussi l’abrogation des Régulations de Résolution Alternative des Litiges de Consommation (ADRR) de 2015 lorsque les nouvelles dispositions seront mises en vigueur en avril 2026.
La UKGC souligne la nécessité de conseils techniques pour adapter ses règlements aux nouvelles législations nationales. Même si ces changements ne visent pas à imposer de nouvelles obligations, ils sont essentiels pour garantir que les références sont alignées avec le droit modernisé. Quatre propositions sont à l’étude :
1. Conditions équitables et transparentes : Modifier la Condition de Licence 7.1.1 pour remplacer les références au CPUTR 2008 par celles de la loi DMCC concernant les « pratiques commerciales déloyales ».
2. Exigences en matière de marketing : Mettre à jour le Code de Responsabilité Sociale 5.1.9 afin que les définitions des actions trompeuses, des omissions et des « invitations à acheter » proviennent de la loi DMCC.
3. Plaintes et litiges : Réviser la note de bas de page ‘a’ du Code de Responsabilité Sociale 6.1.1 pour se référer aux règles d’accréditation DMCC, au lieu de l’ADRR 2015.
4. Suppression de la liste obsolète : Supprimer la note de bas de page ‘b’ du Code de Responsabilité Sociale 6.1.1, qui faisait référence à une liste maintenue par la Commission de prestataires de règlement des litiges approuvés qui n’est plus pertinente.
La Commission prévoit également de mettre à jour son site web et ses documents d’orientation pour éliminer les références obsolètes, bien que cet élément ne nécessite pas de consultation.
Les parties prenantes de divers secteurs – y compris les consommateurs, les associations caritatives, les associations professionnelles, les titulaires de licence de jeux et d’autres régulateurs – sont invitées à répondre via l’enquête en ligne de la UKGC. La Commission a conclu : « Ces changements visent simplement à garantir que les LCCP s’alignent sur le cadre législatif modernisé de la loi DMCC 2024. Les retours des parties prenantes nous permettront de confirmer que tous les ajustements nécessaires ont été identifiés et appliqués correctement. »
L’amélioration de la réparation des consommateurs dans le secteur des jeux a été l’une des principales conditions de la Révision des Jeux de Hasard du Gouvernement, et son Livre Blanc ultérieur a approuvé la création d’un ‘Ombudsman des Jeux de Hasard’ pour renforcer l’engagement des consommateurs et permettre de traiter les plaintes et pratiques déloyales.
Des changements concernant le consentement en ligne ont été appliqués à partir du 1er mai. Les opérateurs en ligne doivent « fournir aux clients des options pour s’inscrire aux types de produits qui les intéressent et aux canaux par lesquels ils souhaitent recevoir du marketing. » Les opérateurs doivent donner aux clients le contrôle sur les offres de jeu directes qu’ils souhaitent recevoir et s’assurer qu’ils ne reçoivent pas de marketing sans leur consentement.
Concernant le consentement, le Livre Blanc a également recommandé que « la Commission s’efforce de renforcer le consentement pour le marketing direct pour les jeux en ligne, en permettant aux nouveaux et anciens clients de choisir davantage les offres qu’ils souhaitent (y compris en exigeant le consentement pour la ‘vente croisée’ de nouveaux produits) et comment le marketing leur est envoyé. »
Cependant, certains critiques du secteur estiment que ces changements pourraient ne pas être suffisants pour répondre aux préoccupations plus larges concernant la protection des consommateurs. Ils suggèrent que des mesures plus robustes pourraient être nécessaires pour s’assurer que les pratiques de marketing restent réellement transparentes et équitables. Tandis que la UKGC s’efforce de combler ces lacunes réglementaires, elle devra également faire face à des défis à venir, notamment la surveillance continue de l’évolution du marché et la nécessité de s’adapter aux technologies émergentes qui transforment rapidement l’industrie du jeu.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
