Le 5 novembre 2025, selon le dernier rapport publié par le Ministre du Commerce et de l’Entrepreneuriat du Botswana, l’industrie du jeu et des paris devrait croître au-delà de P1 milliard (€78 millions). Cette annonce souligne l’immense potentiel de Botswana à devenir le prochain grand marché émergent en Afrique, particulièrement en raison d’une trajectoire de revenu en forte hausse et de l’instabilité fiscale observée dans d’autres marchés africains. Super Group, une entreprise influente dans le secteur, manifeste également un optimisme certain quant à l’avenir économique de la région.
Le journal Ngami Times a rapporté les propos du Ministre Tiroeaone Ntsima : « À l’échelle mondiale, les jeux de hasard génèrent 500 milliards de dollars américains par an, alors qu’au Botswana, une moyenne de P250 millions (€19,5 millions) est générée annuellement. Les projections indiquent que ce montant pourrait dépasser P1 milliard (€78 millions) au cours du prochain exercice financier. » Cependant, il a souligné l’importance pour l’Autorité des Jeux de maintenir des mesures qui protègent les familles et les jeunes, tout en renforçant les communautés. « Les jeux de hasard ne doivent jamais compromettre le bien-être de notre peuple », a-t-il averti.
En parallèle, l’Afrique demeure un moteur essentiel pour Super Group, dont le PDG Neal Menashe la qualifie de « marché phare » depuis son ouverture. Alors que d’autres marchés africains, tels que la Zambie, resserrent leurs cadres fiscaux et mettent en œuvre des mesures plus strictes en matière de publicité, le choix stratégique du Botswana d’embrasser ce secteur commence à porter ses fruits en termes de croissance économique.
La Zambie a récemment durci son cadre pour les jeux de hasard, mais Menashe a rassuré les investisseurs en affirmant que l’entreprise continue de naviguer à travers ces vents contraires et de progresser malgré un environnement difficile. Cette situation contraste avec celle du Botswana, qui a réussi à se concentrer sur un marché réglementé, motivée par des données préoccupantes sur l’engagement des joueurs avec le marché non régulé.
En mai 2024, des données ont révélé qu’environ 40 % des joueurs du pays participaient au marché réglementé. Le gouvernement a pris des mesures significatives pour augmenter ce chiffre, ce qui a grandement contribué à la sécurité des joueurs et au développement de l’espace réglementé. Ainsi, le régulateur national a élargi le marché régulé en délivrant dix nouvelles licences, incluant Betway comme bookmaker.
Mitchelle France-Mabiletsa, directrice nationale de Betway Botswana, a mis en avant l’accent sur le Botswana qui s’est avéré fructueux. Elle a affirmé : « Nous ne nous arrêtons pas là. Dans les mois à venir, nous continuerons à renforcer notre présence, à agrandir notre équipe et à jouer un rôle plus significatif dans les communautés. » Peter Emolemo Kesitilwe, PDG de l’Autorité des Jeux du Botswana (BGA), a également souligné le rôle clé que Betway devrait jouer dans la structuration du marché. « Notre régime de licences est fondé sur l’intégrité et la transparence compétitive. Nous ne délivrons pas de licences à la légère. Nous délivrons des licences pour la valeur nationale », a déclaré Kesitilwe. Il a conclu en insistant sur la nécessité d’une croissance responsable : « Que cette industrie croisse, mais avec responsabilité. Qu’elle crée des emplois mais protège les joueurs. Qu’elle génère des revenus mais respecte l’équité. À tous les acteurs concernés, menons cette industrie avec intégrité. »
Récemment, Betway a quitté le marché zambien, suite à la mobilisation continue contre l’introduction envisagée d’une taxe d’accise de 10 % sur toutes les mises de paris. Cette décision a poussé BetPawa et Betway à déposer une requête pour stopper cette taxe, mais leurs efforts ont été vains et finalement rejetés par la Cour constitutionnelle du pays.
Dans ce contexte, le Botswana se positionne comme un exemple de développement structuré et prometteur dans le secteur des jeux et paris en Afrique. Toutefois, certains analystes mettent en garde contre une trop grande dépendance économique à un secteur susceptible de variations rapides et de réglementations imprévues. Bien que l’optimisme soit partagé par de nombreux acteurs, il est crucial de maintenir un équilibre entre développement économique et responsabilité sociale afin d’assurer une croissance durable et bénéfique pour tous.

Bernard Leroy est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.
