Le 27 novembre 2025, Charles Cooper, le Ministre des Finances de Curaçao, a vigoureusement défendu l’Autorité de Jeu de Curaçao (CGA) suite à des rapports contradictoires selon lesquels l’organisme était sous enquête par le Service de Poursuite Publique. En réponse à ces allégations, le régulateur de jeu a fermement nié toute approche ou enquête, déclarant qu’il « n’a pas été contacté par le Procureur Public et n’est au courant d’aucune enquête ».
Ces rumeurs ont émergé suite à une lettre envoyée par le Conseil de Supervision Financière (Cft) à Cooper, mentionnant une enquête concernant la CGA. Cependant, le Ministre a critiqué cette lettre, la qualifiant d’“incorrecte, sans fondement et extraordinairement négligente”, selon le journal local Curaçao Chronicle. Le Cft avait exprimé des préoccupations sur l’intégrité dans le secteur public, soulignant son importance pour une gestion financière saine.
Le Cft a expliqué : “Le Cft souhaite que vous continuiez à accorder de l’attention à l’intégrité dans le secteur collectif car il a reçu des signaux indiquant que ce sujet est discuté par la CGA et le Percepteur des Impôts.” Le Conseil a ajouté que la bonne gestion financière dépend fortement de l’intégrité au sein des entités gouvernementales, ce qui rend nécessaire une clarification des inquiétudes soulevées par les médias.
La lettre du Cft a également indiqué qu’une enquête serait menée par le Service de Poursuite Publique sur la CGA, responsable de l’application de la LOK (Ordonnance Nationale sur les Jeux). Malgré cela, Cooper a rejeté ces affirmations, tachant de stabiliser l’autorité sous une nouvelle direction.
Cooper a pris ses fonctions après le départ de Javier Silvania, son prédécesseur, qui a démissionné en octobre au milieu d’accusations de mauvaise conduite, corruption, fraude, détournement de fonds et blanchiment d’argent, liés à l’attribution de licences de jeux en ligne. Après cette démission, la responsabilité de la CGA est passée du Ministre des Finances au Ministre de la Justice, Shalten Hato.
Hato, dès son arrivée, a concentré ses efforts sur l’application efficace de la LOK et l’amélioration du cadre réglementaire du marché des jeux. Il a réformé le processus de Résolution Alternative des Conflits (ADR), souvent critiqué pour son parti pris en faveur de l’industrie. Les modifications récentes de Hato ont sensiblement réduit les inquiétudes et comblé les éventuelles lacunes du processus. Il a notamment interdit aux prestataires ADR d’entretenir des relations affiliées ou commerciales avec les opérateurs et a exigé l’intervention d’avocats indépendants dans le processus pour garantir la neutralité.
Ces réformes visent à renforcer la confiance dans le marché des jeux de Curaçao, mais certains experts restent sceptiques. Ils estiment que les changements, bien qu’importants, doivent être suivis de mesures continues pour conserver la transparence et l’intégrité du système. La CGA, se remettant de turbulences passées, espère que ces initiatives permettront de redorer son image et de garantir un environnement de jeu plus sûr et équitable.
Néanmoins, des critiques suggèrent que les réformes de Hato, bien qu’innovantes, doivent s’accompagner d’une surveillance accrue pour éviter tout retour aux problèmes antérieurs. Cette dualité des points de vue souligne la complexité de gouverner un secteur en pleine mutation, où équilibre et vigilance sont essentiels pour assurer la pérennité et la réputation de Curaçao en tant que hub de jeux en ligne reconnu.
En conclusion, l’intervention de Cooper et les réformes entreprises par Hato illustrent les efforts continus pour améliorer la régulation du secteur des jeux à Curaçao. Les défis restent néanmoins nombreux et appellent à une attention constante pour garantir un cadre réglementaire robuste et transparent.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
