Fluctuation des droits d’accise dans l’industrie du jeu en Afrique

En 2025, le débat sur l’imposition d’une taxe d’accise dans l’industrie du jeu a été omniprésent en Afrique, touchant particulièrement des pays comme la Zambie et le Kenya. En Zambie, l’introduction suspectée d’une taxe d’accise de 10 % sur toutes les mises de paris a suscité de nombreuses réactions et résistances au cours de l’année passée. Les opérateurs BetPawa et Betway ont déposé une requête pour stopper cette taxe, mais celle-ci a été rejetée par la Cour constitutionnelle du pays.

Au cœur de leur appel figurait l’argument selon lequel la taxe violait la section 7 de la loi douanière Excise (Amendment) Act No. 11 de 2025. Les objections comprenaient un manque de transparence, une consultation publique insuffisante et un impact économique sévère. Les opérateurs ont également critiqué la taxe comme étant excessive, ambiguë, inapplicable et financièrement insoutenable, en avertissant qu’elle pourrait affecter leur capacité à opérer dans le pays à l’avenir.

Cependant, l’Autorité fiscale zambienne (ZRA) a soutenu que la taxe d’accise découle de la consommation par les parieurs, et non des opérateurs, affirmant avoir consulté les parties prenantes lors de la prise de décision. En dépit de ces contestations, la ZRA a insisté sur le fait que la taxe était légale et applicable dans sa forme actuelle, et que toute interférence constituerait une atteinte à ses devoirs statutaires.

En Zambie, la Cour a finalement jugé que les pétitionnaires n’avaient pas présenté de question constitutionnelle suffisamment sérieuse pour justifier la suspension de la loi. Cette décision semble sceller l’avenir de la taxe d’accise dans le pays.

D’un autre côté, le Kenya a récemment abaissé son seuil de taxation de 15 % à 5 %, mais a également modifié subtilement sa méthode de prélèvement d’accise. Au lieu de taxer au moment où un pari est placé, comme en Zambie, le Kenya prélève désormais la taxe lors du transfert de fonds d’un portefeuille mobile vers un compte de paris. Le président du Comité des finances du pays, le député Kimani Kuria, a expliqué que cette méthode garantit que chaque transfert d’argent vers un compte de paris est soumis à la taxe d’accise.

Ces stratégies divergentes en matière de droits d’accise illustrent comment les marchés émergents explorent des moyens flexibles pour maximiser les avantages économiques du secteur des jeux d’argent. Si les prévisions du marché se réalisent, la décision du Kenya pourrait porter ses fruits avec une augmentation prévue des recettes fiscales issues des jeux. La Zambie, quant à elle, sera un cas intéressant à observer pour déterminer si la mise en œuvre de la taxe d’accise apportera un bénéfice global à l’économie et au secteur du jeu.

En contraste, le Nigéria impose une taxe de retenue à la source de 5 % sur les gains des résidents et de 15 % pour les non-résidents. Ce cadre met en évidence le taux relativement élevé de la Zambie, suscitant des critiques sur sa simplicité et son adéquation aux nuances du marché.

Lors d’une récente interview avec iGaming Expert, Christopher Coyne, co-fondateur et PDG de 888 Africa, a partagé ses inquiétudes sur le fait que la Zambie pourrait suivre l’exemple du Kenya en matière de taux de taxation, ce qui pourrait décourager l’expansion des opérateurs. Coyne a prédit que dans cinq ans, le Nigéria deviendrait un géant, notant également que l’Égypte pourrait avoir un potentiel important si elle régulait son marché dans les années à venir.

Le Malawi reste un marché particulièrement attractif pour beaucoup, suite à sa réduction drastique de la taxe sur les jeux de 20 % à 5 % en 2023. Cette diversité de stratégies fiscales à travers l’Afrique reflète l’équilibre délicat entre l’optimisation des recettes fiscales et le maintien d’un environnement favorable pour le développement du secteur des jeux.

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