Le 16 septembre 2025, le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) de l’Italie a présenté des plans pour lutter contre le marché illégal des jeux d’argent dans le pays. Dans le cadre de la prochaine loi budgétaire, le MEF travaille sur un « bouclier de cybersécurité » destiné à bloquer les connexions aux domaines de jeux non autorisés sur les appareils ayant accès à internet public.
Toutes les entreprises offrant un accès public à internet seront obligées d’installer le logiciel anti-illégalité sur des appareils tels que des ordinateurs, des kiosques et des tablettes. Cette technologie est développée conjointement par l’ADM, l’Agence des Douanes et des Monopoles d’Italie, et le pôle technologique étatique SOGEI.
Les opérateurs qui ne se conformeront pas à l’utilisation de ce bouclier feront face à des amendes, qui seront plus élevées si les appareils détectent un accès organisé à des domaines de jeux d’argent. Tout opérateur qui mettrait les appareils en « mode de navigation fermé » avec l’objectif clair d’inciter les joueurs à se connecter à des sites interdits pourrait, selon la source d’information AgiproNews, faire face à des amendes plus lourdes ou risquer des poursuites pénales pour paris illégaux.
Plus tôt ce mois-ci, l’ADM a ordonné le blocage de 23 domaines de sites de jeux non autorisés, portant à 11 481 le nombre total de domaines sur liste noire.
Malgré ces efforts, l’exposition au marché noir reste élevée en Italie. En 2023, l’Association Européenne des Jeux et Paris (EGBA) avait estimé que l’Italie était confrontée à environ 1 milliard d’euros d’activités illégales. Selon l’EGBA, le Décret Dignité, qui interdit la publicité et le parrainage, explique en partie l’ampleur du marché noir des jeux en Italie. Cette opinion est également partagée par Fabio A. Bufalini, directeur de Stake Italy, qui a confié à iGaming Expert qu’il n’est pas surprenant que les jeux illégaux aient significativement augmenté ces dernières années, alors que l’interdiction publicitaire était en place.
Il a ajouté : « Je suis convaincu que si [le Décret Dignité était annulé], nous, en tant qu’opérateurs, devrions être les premiers à protéger les consommateurs en établissant des règles claires et fiables pour éviter un retour à l’interdiction précédente, tout en veillant à ce que la publicité soit constructive. »
Cependant, certains experts soulignent qu’une simple répression technique pourrait ne pas suffire à éliminer le problème. L’intégration d’une stratégie éducative pour informer et sensibiliser le public sur les risques des jeux illégaux pourrait compléter les mesures techniques. En outre, l’amélioration de l’accès à des alternatives légales, plus attractives et sécurisées, pourrait également jouer un rôle important dans la réduction de l’attrait du marché noir.
Un contrepoint à cette approche pourrait être l’argument que la répression sévère pourrait pousser les opérateurs clandestins à devenir plus créatifs dans leurs méthodes, ce qui rendrait la tâche des autorités encore plus ardue. Certains préconisent une approche plus équilibrée qui combinerait la réglementation avec des incitations pour les opérateurs à se conformer volontairement aux normes légales.
En conclusion, bien que l’initiative italienne de renforcement des mesures contre le marché noir des jeux d’argent soit un pas important vers la régulation de l’industrie, elle souligne aussi la complexité de la lutte contre les activités illégales dans un marché en rapide évolution. Les mesures prévues par le MEF offrent un cadre pour une meilleure protection des consommateurs et une réduction des activités illicites, mais elles nécessitent également une surveillance continue et des ajustements pour être véritablement efficaces dans le long terme.

Bernard Leroy est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.