Le 23 octobre 2025, le Président des Philippines, Ferdinand R Marcos Jr, a signé la loi de la République n° 12312, connue sous le nom de « Loi Anti-POGO de 2025 », officialisant ainsi l’interdiction des Opérateurs de Jeux Offshore des Philippines (POGOs). Cette décision fait suite à son discours sur l’état de la nation de juillet 2024, où il avait annoncé cette interdiction en raison des crimes liés aux centres POGO, notamment le trafic d’êtres humains et la torture.
Cette législation marque un tournant pour l’industrie du jeu aux Philippines. L’ancien cadre légal, la loi n° 11590, qui imposait des taxes aux détenteurs de licences de jeux offshore et à leurs prestataires de services opérant dans le pays, a été abrogé. Le Sénat des Philippines avait approuvé la loi Anti-POGO en tant que projet de loi n° 2868 le 9 juin 2025, et elle fut ensuite adoptée par la Chambre des représentants en tant qu’amendement au projet de loi n° 10987 le 11 juin 2025.
Dans le contexte économique actuel, cette interdiction résulte d’une évaluation sévère des activités liées aux jeux offshore. Le président Marcos avait déjà imposé une interdiction immédiate des jeux internet et offshore en novembre de l’année dernière avec son décret exécutif n° 74. Les responsables affirment que cette interdiction résoudra de nombreux problèmes liés à la criminalité qui ont émergé autour des POGOs. En effet, le gouvernement souligne l’importance de maintenir l’ordre public et de protéger la vie et les biens pour garantir un véritable exercice de la démocratie.
Sous le nouveau régime, quiconque enfreint la loi pour la première fois risque entre six et huit ans de prison et une amende allant de 300 000 à 15 millions de PHP (environ 4 400 à 221 000 euros). En cas de récidive, la peine est portée à une période de huit ans et un jour à dix ans de prison, accompagnée d’une amende de 15 à 30 millions de PHP. Une troisième infraction entraînerait une peine de dix ans et un jour à douze ans de prison et une amende de 30 à 50 millions de PHP (environ 442 100 à 737 000 euros).
Les sanctions sont encore plus sévères pour les fonctionnaires publics, qui écoperont de la peine maximale de la catégorie applicable. Quant aux contrevenants étrangers, après avoir purgé leur peine, ils seront immédiatement expulsés et interdits de retour aux Philippines de manière permanente.
Cependant, cette interdiction n’est pas sans susciter des débats. Certains analystes du secteur estiment que l’économie philippine pourrait subir un impact négatif à court terme en raison de la perte des revenus générés par les taxes sur les POGOs. Ces activités avaient contribué de manière significative aux recettes fiscales, créant aussi des emplois dans le pays. « Il est indéniable que l’interdiction des POGOs va causer des perturbations économiques temporaires », pensent certains observateurs, qui soulignent que l’industrie du jeu contribuait de manière substantielle au budget national.
En revanche, les défenseurs de la nouvelle loi affirment que les bénéfices sociaux dépasseront largement les pertes économiques. Ils soulignent que les activités criminelles associées aux POGOs étaient devenues incontrôlables et que l’interdiction était nécessaire pour restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays. La mise en œuvre stricte de cette loi est vue comme une étape cruciale vers la protection des droits humains et la dignité au sein de la société philippine.
Au-delà de la simple interdiction, le défi réside maintenant dans la capacité des autorités à faire respecter efficacement cette nouvelle législation. Le gouvernement philippin devra renforcer les mesures de surveillance et de détection pour garantir que les activités illégales ne se poursuivent pas sous des formes déguisées.
En conclusion, la signature de la loi Anti-POGO par le président Marcos représente une étape significative dans la régulation des jeux d’argent aux Philippines. Même si les implications économiques de cette interdiction suscitent des inquiétudes, le gouvernement semble déterminé à prioriser la sécurité publique et le bien-être général. Le pays entre dans une nouvelle ère où les valeurs démocratiques et les droits humains sont mis en avant, en espérant que cette transition se traduira par un développement durable et harmonieux.

Bernard Leroy est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.

 Rejoignez maintenant
 Rejoignez maintenant