En octobre 2025, Kansspelautoriteit (KSA), l’organisme de régulation des jeux d’argent aux Pays-Bas, a intensifié ses actions contre le YouTuber Djade Sadloe, connu sous le pseudonyme de ‘Leftlanepapi’, après que celui-ci n’ait pas respecté les injonctions de l’organisation. En juillet, Sadloe avait été sommé de retirer certains contenus de sa chaîne, après que le KSA ait déterminé qu’il diffusait des vidéos et des streams en direct faisant la promotion de jeux d’argent en ligne auprès de fournisseurs illégaux.
Le KSA avait alors imposé à Sadloe une pénalité potentielle de 25 000 € par infraction, avec un plafond fixé à 75 000 €. Cependant, une réévaluation effectuée le 28 juillet a révélé que Sadloe continuait à promouvoir des jeux de hasard sans licence à travers sa chaîne YouTube « LeftlanePapi », incitant le KSA à durcir sa stratégie d’intervention. En conséquence, le 1er août, le régulateur a informé Sadloe qu’il devait verser une amende de 25 000 € dans un délai de six semaines.
Malgré cela, selon le KSA, le paiement n’a pas été effectué. Ainsi, l’organisme a confirmé sa décision de procéder au recouvrement de la somme due et a demandé à Sadloe de verser le montant sur le compte bancaire du KSA. Dans le cas où Sadloe continuerait d’ignorer ces exigences, le régulateur a déclaré qu’il pourrait recourir à des mesures de recouvrement forcé de créances.
Cette action contre Sadloe s’inscrit dans une répression plus large visant la promotion de sites de jeux d’argent non autorisés par des influenceurs sur les réseaux sociaux. Début octobre, le KSA a infligé des sanctions à Stiefunspeelt, Turcos et Buurtwachtt, après que ces derniers aient utilisé YouTube et Instagram pour mettre en scène leurs propres parties chez des fournisseurs illégaux et encourager leurs abonnés à les imiter. Comme pour le cas de Leftlanepapi, les trois influenceurs ont été sommés de retirer les contenus incriminés, sous peine de sanctions financières en cas de récidive.
La réforme de la loi néerlandaise sur les jeux à distance (KOA) interdit explicitement aux influenceurs et autres personnalités des médias de promouvoir des campagnes de jeux d’argent. Dans le cadre de la protection des jeunes et des consommateurs vulnérables, toute forme de publicité numérique doit être strictement ciblée sur des publics âgés de 24 ans et plus.
Le renforcement des mesures par le KSA reflète une tendance croissante à travers l’Europe, où les autorités cherchent à réguler plus strictement l’industrie du jeu en ligne, en mettant l’accent sur la protection des consommateurs et la prévention des pratiques publicitaires trompeuses. Les partisans de cette approche estiment que des réglementations plus sévères sont nécessaires pour empêcher les influenceurs de tirer profit de leur audience, souvent jeune et impressionnable, en les incitant à participer à des activités de jeu potentiellement dommageables.
Cependant, un contrepoint à cette approche met en lumière le risque de déplacer le problème plutôt que de le résoudre. Certains experts soulignent que des restrictions trop rigides pourraient pousser les activités de promotion vers des plateformes moins régulées, voire clandestines, échappant ainsi complètement au contrôle des régulateurs. Un expert du secteur a suggéré que « le véritable défi consiste à trouver un équilibre entre réglementation rigoureuse et éducation des consommateurs, afin de minimiser les dommages tout en permettant un marché des jeux d’argent légitime et sécurisé. »
En fin de compte, la question du jeu en ligne et de sa promotion sur les réseaux sociaux reste une problématique complexe qui nécessite une approche nuancée, impliquant à la fois des restrictions réglementaires et des efforts éducatifs pour sensibiliser les consommateurs aux risques potentiels liés aux jeux d’argent.

Bernard Leroy est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.