En décembre 2025, la Belgique a renforcé ses efforts pour combattre le marché noir du jeu en déployant des bloqueurs IP améliorés. Au centre de cette mesure se trouve l’intervention de DNS Belgium, qui vise à sensibiliser sur l’accès au contenu illégal par les citoyens belges.
Le nouveau cadre permet aux inspecteurs du CJH (FR) et du KSC (NL) d’envoyer une notification à DNS Belgium lorsqu’ils constatent que du contenu illégal est disponible via un site internet lié à un domaine .be. Dès réception de cette notification, DNS Belgium informe le titulaire du nom de domaine et l’avise que l’utilisation constatée du nom de domaine constitue une infraction aux conditions générales de DNS Belgium.
Cette méthode marque une extension significative des efforts pour neutraliser le marché noir, jugée potentiellement cruciale pour lutter contre les sites internet illégaux. La réglementation stricte en Belgique a permis au marché noir de prospérer, en partie parce que les restrictions publicitaires limitent fortement la capacité du marché régulé à rivaliser.
En effet, les publicités pour le marché régulé sont largement interdites en Belgique dans plusieurs domaines, y compris les spots télévisés, les annonces radio, les publicités en ligne sur les sites web, les réseaux sociaux et les affichages numériques. Bien que cela ait réduit l’exposition des citoyens au marché régulé, cela a offert un avantage significatif au marché noir pour attirer les joueurs.
Parallèlement, le pays renforce ses mesures de restriction sur le sponsoring sportif, avec une interdiction totale pour les entreprises de jeux d’argent d’ici le 1er janvier 2028.
Au début de l’année, la Norvège avait déjà adopté le blocage DNS pour intensifier la lutte contre le marché noir et maintenir des accords de droits exclusifs. Cette initiative a fait de la Norvège l’un des premiers marchés européens à utiliser cette méthode pour bloquer les sites de jeu illégaux, entraînant une vague de blocages de sites.
Certains experts estiment que ces mesures en Belgique pourraient servir de modèle à d’autres pays européens cherchant à endiguer le marché noir. Cependant, certains critiques soutiennent que l’interdiction stricte des publicités pour le marché régulé peut être contre-productive. « En réduisant la visibilité des opérateurs légaux, nous pourrions involontairement pousser plus de joueurs dans les bras du marché noir, » pensent-ils.
Les experts du secteur notent également que l’utilisation de bloqueurs IP et de notifications DNS pourrait créer un précédent important en termes de régulation à l’ère numérique. En revanche, d’autres soulignent que la technologie seule ne suffira pas à éliminer le marché noir. « C’est une question de sensibilisation et de mise en place d’alternatives attractives et légales pour les joueurs », disent-ils.
Il reste à voir si ces efforts renforceront le marché régulé ou si le marché noir continuera à attirer les joueurs grâce à ses stratégies d’accès plus souples. Ce qui est clair, c’est que la Belgique se positionne comme un acteur déterminé dans l’évolution de la régulation du jeu en Europe.
En conclusion, la lutte contre le marché noir du jeu constitue un défi complexe qui requiert une approche multidimensionnelle. Tandis que les innovations technologiques comme le blocage DNS fournissent de nouveaux outils, l’évolution des politiques et une meilleure compréhension des motivations des joueurs seront essentielles pour un succès durable.
Bernard Leroy est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.
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