En novembre 2025, la perspective d’une augmentation des taxes pour l’industrie du jeu en ligne au Royaume-Uni est devenue presque inévitable. Cette semaine, deux développements clés ont pratiquement scellé un avenir financier difficile pour les opérateurs de jeux en ligne. Contrairement à la préparation budgétaire habituelle, cette année, les ajustements de dernière minute ont laissé planer l’incertitude jusqu’à la toute fin, bouleversant les attentes de nombreux secteurs.
À la surprise générale, des décisions cruciales semblaient encore indécises, et une possible rupture de manifeste occupait les gros titres dans la semaine précédant immédiatement le budget. Une proposition d’augmentation du taux d’imposition sur le revenu, initialement divulguée au Financial Times, a déclenché un tollé politique majeur. La pression croissante a contraint la Chancelière Reeves à abandonner rapidement cette idée, une stratégie qui a laissé un vide budgétaire significatif à combler.
Dans ce contexte, l’industrie du jeu est devenue la cible d’une éventuelle hausse fiscale, le Trésor cherchant désespérément à combler le déficit. L’abandon de l’augmentation de l’impôt sur le revenu a créé une opportunité pour intensifier la pression fiscale sur l’industrie des jeux d’argent, qui pourrait subir une augmentation des taxes.
Cette rétraction humiliante de la part de Reeves signifiait que tout assouplissement de l’imposition sur l’industrie des jeux serait intensifié pour combler le manque à gagner. Une telle révision stratégique si tardive est peu conventionnelle, mais elle avait aussi donné un mince espoir d’une réévaluation des politiques en cours, même si ce n’était qu’à petite échelle. Par exemple, Reeves avait précédemment montré de la flexibilité envers le secteur des courses hippiques, après de vives protestations orchestrées par l’Autorité britannique des courses hippiques.
Des sources anonymes, citées par le Telegraph, ont affirmé que les courses avaient obtenu une victoire en se voyant partiellement exemptées des nouvelles taxes qui frapperaient durement l’industrie du jeu dans son ensemble. Les inquiétudes initiales de l’industrie des paris concernaient la fusion du General Betting Duty et du Pool Betting Duty – tous deux actuellement à 15% – avec le Remote Gaming Duty, ce qui entraînerait une augmentation à 21%.
Les courses hippiques ont réussi à se démarquer en termes de lobbying, et même si cela a agacé le BGC, cela a été bénéfique pour les courses. Avec le soutien de Reform UK, ce secteur a su tirer parti des craintes du Parti travailliste face à une éventuelle perte de ses soutiens traditionnels au profit de la droite britannique.
Cependant, l’orientation des récits à Westminster reste cruciale. Cette semaine, le leader des Libéraux Démocrates a vivement critiqué la décision de Flutter de transférer Sky Bet du Royaume-Uni à Malte. Malgré les efforts soutenus de l’industrie pour présenter les paris comme un loisir sûr par rapport à un marché noir florissant sous des taxes élevées, le jeu est redevenu l’objet de critiques pour ses manœuvres fiscales jugées immorales.
Dans cette situation, Flutter n’est pas à blâmer : les signes étaient déjà évidents. Le geste de Reeves la semaine prochaine pourrait pousser davantage le secteur réglementé des jeux au-delà de son point de rupture fiscal, une mesure qui pourrait être plus facilement acceptée par le grand public.
Pourtant, tous ne partagent pas cette vision pessimiste. Certains experts suggèrent que la diversification des offres de jeux et l’innovation pourraient fournir des échappatoires pour résister à cette augmentation fiscale. « Les entreprises qui adapteront leurs modèles économiquement et technologiquement pourraient atténuer l’impact de ces nouvelles taxes », susurre-t-on dans les cercles de l’industrie. En fin de compte, l’avenir du jeu en ligne pourrait reposer sur sa capacité à innover tout en naviguant dans les eaux troubles des politiques fiscales changeantes.
En conclusion, l’industrie du jeu au Royaume-Uni fait face à des défis sans précédent. La semaine à venir sera cruciale pour déterminer si un quelconque espoir subsiste ou si l’industrie doit se préparer à une nouvelle ère de taxes accrues et de pression économique.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
