Le fournisseur mondial de jeux EveryMatrix a confirmé qu’à partir du 1er janvier 2026, Jonas Groes rejoindra son frère, et co-fondateur d’EveryMatrix, Ebbe Groes, en tant que co-directeurs généraux de l’entreprise. Cette décision vise à positionner la société comme un fournisseur technologique de premier rang.
Le modèle de co-CEO reste rare, étant adopté par seulement 1,2% des entreprises de l’indice Russell 3000. Néanmoins, certaines grandes entreprises choisissent de partager le leadership à mesure que leurs opérations se développent. En septembre, le géant du streaming Spotify a annoncé qu’Alex Norström et Gustav Söderström, co-présidents, remplaceront le fondateur de la plateforme, Daniel Ek, en janvier. Netflix, Comcast et Oracle ont également opté pour un modèle de direction partagée ces dernières années.
Les avantages de ce modèle résident dans le partage des responsabilités à mesure que les besoins de l’entreprise s’élargissent, ainsi que dans l’apport de compétences et d’expériences complémentaires. « Avec la croissance continue de l’entreprise, ayant triplé notre effectif au cours des cinq dernières années, et alors que nous travaillons avec davantage des plus grandes marques de jeux et loteries, j’avais besoin de trouver quelqu’un qui sache ce qu’il faut pour faire évoluer une entreprise et atteindre les objectifs ambitieux que nous avons pour les cinq prochaines années », a expliqué Ebbe Groes à propos de cette nomination.
Une étude de la Harvard Business Review portant sur 87 entreprises publiques dont les dirigeants s’identifiaient comme co-CEOs a montré un rendement moyen pour les actionnaires de 9,5%, contre 6,9% en moyenne pour l’indice de référence de chaque entreprise.
Bien qu’EveryMatrix soit une entreprise privée, elle a fortement investi dans son expansion ces dernières années et continue à prendre des décisions pour accroître ses retours sur investissement. Jonas sera basé à Copenhague, où EveryMatrix a récemment ouvert un bureau. Pendant dix ans, il a été associé au sein du cabinet de conseil nordique d’EY, où, selon EveryMatrix, il a dirigé des projets axés sur la stratégie, l’innovation et la numérisation pour d’importants clients gouvernementaux et d’infrastructure.
Jonas a déclaré qu’il travaillait bien avec son frère et que leurs différences ainsi que leurs forces combinées se complétaient parfaitement. Cependant, un tel arrangement peut parfois conduire à une lutte de pouvoir. Marvin Bower, qui a dirigé l’expansion du cabinet de conseil McKinsey, a mis en garde Goldman Sachs contre les co-CEOs, affirmant que « le partage du pouvoir ne fonctionne jamais ». La société de logiciels en nuage Salesforce a également abandonné à deux reprises ses expériences avec des co-CEOs ces dernières années.
Les analystes d’Equilar ont constaté que parmi les dirigeants actuels du Russell 3000, la durée médiane pendant laquelle les co-CEOs ont partagé le pouvoir est de 2,6 ans, contre 5,6 ans pour les CEOs seuls. Cependant, Equilar a noté que les partenariats qui perdurent tendent à être constitués de co-fondateurs ou de membres de la même famille.
« Pour partager un poste de CEO, il faut une confiance totale à la fois sur le plan personnel et professionnel », a souligné Ebbe Groes en justifiant la décision d’inclure son frère dans la direction. « Jonas est le candidat idéal, et je sais qu’il accomplira des choses extraordinaires chez EveryMatrix. »
Alors qu’EveryMatrix entame le prochain chapitre de son parcours, reste à savoir si deux têtes valent vraiment mieux qu’une.
Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.
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