Groupe Barrière met fin à GAMRFIRST.ch pour quitter le marché suisse des casinos en ligne

Le groupe de loisirs et casinos français, Groupe Barrière, mettra fin à ses opérations de jeu en ligne en Suisse à compter du 30 octobre, marquant ainsi la fermeture de sa plateforme GAMRFIRST.ch.

Cette décision marque le retrait de Barrière du marché suisse réglementé de l’iGaming, où le groupe, riche d’une longue tradition dans le domaine des jeux et des loisirs, avait tenté d’étendre le prestige de ses établissements terrestres tels que le Casino Barrière Montreux, Courrendlin et Fribourg.

En 2020, Barrière a lancé la plateforme GAMRFIRST.ch, devenant ainsi l’un des premiers casinos en ligne licenciés sous la loi suisse sur les jeux d’argent de 2019. La fusion de la présence établie de Barrière sur le marché physique avec une nouvelle branche numérique était considérée comme l’une des entreprises les plus prometteuses de l’iGaming suisse. Cependant, le marché s’est avéré difficile à développer, les taxes sur les revenus bruts des jeux (GGR) augmentant progressivement jusqu’à 80 % sur les recettes dépassant environ 125 millions d’euros.

Les analystes du secteur suggèrent que le resserrement des règles de protection des joueurs, la fiscalité élevée et les coûts croissants d’acquisition ont créé un environnement difficile même pour les marques établies en Suisse, dont beaucoup ne génèrent qu’un revenu minimal des activités en ligne.

Barrière a déclaré que cette décision lui permettrait de « se recentrer sur ses opérations terrestres principales », mais n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les facteurs spécifiques à l’origine de cette fermeture ni sur l’éventuel impact sur les entreprises numériques de la marque Betfirst.

Cette décision suit une tendance plus large de retrait du jeu en ligne, Barrière ayant déjà fermé Barrièrepoker.fr et Barrierebet.fr en France ces dernières années.

Selon la législation suisse, seuls les casinos terrestres licenciés par la Commission Fédérale des Maisons de Jeu (ESBK) sont autorisés à offrir des jeux en ligne. Les opérateurs doivent demander une extension de leur licence physique pour proposer des jeux de casino en ligne sous une marque spécifique — une structure conçue pour protéger les monopoles locaux et limiter le jeu non réglementé. Les opérateurs étrangers ou uniquement en ligne sont interdits d’entrée directe sur le marché.

Malgré son retrait, Barrière continue de souligner sa force dans le domaine des jeux et de l’hospitalité terrestres, exploitant 32 casinos et 20 hôtels de luxe à travers le monde, aux côtés de la marque emblématique de restaurants Fouquet’s. Le groupe a rapporté un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros pour 2024, maintenant sa réputation comme l’un des principaux opérateurs de loisirs en Europe.

La fermeture de GAMRFIRST.ch souligne un défi récurrent pour les groupes de casinos traditionnels : traduire un siècle d’héritage de jeux physiques en une expérience en ligne rentable. Pour Barrière, du moins, cette transition reste inachevée.

L’annonce de la fermeture de GAMRFIRST.ch pourrait aussi être interprétée comme un signe des temps pour l’industrie, où même les géants bien établis doivent s’adapter à des environnements de marché en constante évolution. Une voix d’opposition pourrait souligner que d’autres acteurs de l’industrie trouvent des moyens de prospérer malgré les mêmes défis, en innovant et en s’adaptant aux nouvelles demandes des consommateurs.

En outre, certains experts pourraient argumenter que, bien que le marché suisse soit particulièrement réglementé et difficile, il présente également des opportunités uniques pour ceux qui réussissent à naviguer avec succès dans les eaux complexes de la législation et des préférences des joueurs locaux. Barrière, avec son riche patrimoine, aurait pu chercher à exploiter davantage ces opportunités avant de décider de se retirer. Pourtant, la concentration sur les opérations terrestres pourrait bien être un choix stratégique judicieux, permettant au groupe d’investir ses ressources là où il voit le plus grand potentiel de croissance et de rentabilité.

La fermeture imminente de la plateforme symbolise une reconnaissance pragmatique des limites actuelles, tout en offrant une opportunité de se concentrer sur ce que le groupe fait de mieux : offrir une expérience de jeu et de loisirs de qualité dans un environnement physique. Pour l’instant, la page du chapitre suisse en ligne de Barrière se ferme, mais l’histoire du groupe dans le monde des jeux et des loisirs est loin d’être terminée.

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