JD Wetherspoon, célèbre chaîne de pubs britanniques, a récemment exprimé des inquiétudes quant aux répercussions d’une possible augmentation de la taxe sur les jeux de hasard. La semaine dernière, Sir Tim Martin, à la tête de Wetherspoon, a mis en garde contre l’impact majeur des hausses fiscales planifiées sur le secteur des machines à sous.
La taxation des machines à sous, actuellement à 20%, pourrait grimper à 50%. Selon Martin, une telle augmentation pourrait affecter considérablement la rentabilité de Wetherspoon. Un appel à la prudence qui s’ajoute aux préoccupations exprimées par Nigel Farage, ancien leader du UKIP, qui craint des conséquences désastreuses pour les villes côtières et les bookmakers. Farage, prônant une philosophie économique de faible taxation, a souligné que les boutiques de paris restent un refuge social pour de nombreuses personnes. « Les boutiques de paris offrent un espace social crucial. Si Rachel Reeves augmente significativement la taxe, cela pourrait entraîner la fermeture de centaines, voire de milliers de ces établissements, » a-t-il déclaré.
Cette potentielle hausse fiscale inquiète également les acteurs du secteur, notamment en raison de son impact sur les pubs britanniques, déjà fragilisés par la conjoncture économique post-pandémique. Les recettes de jeu ont permis aux pubs de maintenir un certain niveau de rentabilité. Par exemple, les ventes de machines à sous chez Wetherspoon ont augmenté de plus de 11% pour l’année se terminant en juillet 2025, contrastant avec une croissance globale de seulement 4% pour le groupe. De manière générale, le groupe a généré 2,127 milliards de livres cette année-là, dont 73,2 millions provenant des machines à sous, soit environ 4% du total.
La croissance considérable du revenu des machines à sous, qui a bondi de près de 60% sur six ans, illustre l’importance croissante de cette source de revenus pour le secteur de l’hospitalité britannique, surpassant même la croissance des revenus alimentaires et de boissons. Greene King, une autre chaîne de pubs majeure, a également enregistré des revenus notables liés aux machines à sous, bien que leur rapport soit moins précis sur les chiffres exacts.
Cependant, la rue commerçante britannique pourrait être la plus durement touchée par la politique fiscale de Reeves, malgré sa contribution significative à l’économie locale. Le secteur des paris physiques subit une pression accrue, accentuée par une critique politique grandissante. Néanmoins, le Betting and Gaming Council (BGC) défend vigoureusement le secteur, soulignant son rôle crucial dans le soutien des emplois et du commerce local. « Les boutiques de paris soutiennent 46,000 emplois et contribuent presque 1 milliard de livres en taxes directes au Trésor, avec 60 millions supplémentaires en taxes professionnelles aux conseils locaux, » souligne le BGC.
De plus, selon des recherches menées par ESA Retail, 89% des clients des boutiques de paris fréquentent également d’autres commerces locaux, stimulant ainsi l’économie de la rue commerçante. Toutefois, depuis 2019, le nombre de boutiques de paris a chuté de 29%, entraînant la fermeture de plus de 2,300 établissements, ce qui se traduit par des milliers d’emplois perdus et une diminution des recettes fiscales.
Chaque mois, environ 22,5 millions de Britanniques participent à des activités de jeu, que ce soit à la loterie, dans les bookmakers, les casinos, les salles de bingo ou en ligne, et la majorité le fait de manière responsable. Néanmoins, l’enquête sur la santé en Angleterre estime que 0,4% de la population adulte est sujette au problème du jeu.
Alors que le débat autour de la taxation du jeu s’intensifie, un contrepoint soulève que l’augmentation des taxes pourrait également encourager une consommation plus responsable des jeux de hasard, protégeant ainsi les individus les plus vulnérables. L’idée est qu’une fiscalité plus élevée pourrait réduire l’accessibilité excessive aux jeux et donc diminuer les risques de dépendance.
En conclusion, alors que Rachel Reeves poursuit sa politique d’augmentation des taxes sur les jeux de hasard, l’industrie britannique des pubs et des paris se retrouve à un tournant crucial. Les décisions prises dans les mois à venir pourraient bien sceller le sort d’un secteur déjà éprouvé par des défis économiques considérables. Le dialogue entre le gouvernement et les acteurs du secteur sera déterminant pour trouver un équilibre entre les besoins fiscaux de l’État et la survie économique des entreprises locales.
Bernard Leroy est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.
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