Le 14 octobre 2025, MGM Resorts a annoncé de façon inattendue son retrait de la candidature pour une licence de casino à New York, bouleversant ainsi les attentes des autres concurrents en lice. Bien que cette décision semble faciliter la tâche aux trois opérateurs restants, leur succès n’est pas encore assuré. En effet, la Commission des jeux de l’État de New York a précisé qu’elle n’est pas tenue de délivrer toutes les licences disponibles.
Un porte-parole de la Commission a expliqué qu’il n’existe pas d’obligation d’attribuer les trois licences, précisant que le nombre de licences délivrées pourrait varier de zéro à trois. Cette incertitude alimentera certainement l’anxiété des candidats dans les semaines à venir.
Jusqu’à la veille de la date limite pour le dépôt des offres finales, MGM concourait aux côtés de Genting Group’s Resorts World, un partenariat entre le propriétaire des Mets de New York, Steve Cohen, et Hard Rock International, ainsi qu’un projet dirigé par Bally’s Corporation. Toutefois, MGM a décidé de retirer son offre, arguant que les hypothèses économiques et concurrentielles avaient changé depuis la soumission initiale de sa candidature en juin, modifiant ainsi ses attentes de retour sur un investissement prévu de 2,3 milliards de dollars.
MGM a également cité la concentration géographique limitée des projets restants et les révisions concernant la durée de la licence du projet comme raisons de son retrait. Tandis que Resorts World et Hard Rock sont basés dans le quartier de Queens, Bally’s propose de s’installer sur un terrain de golf qu’elle possède dans le Bronx.
Sur les quatre propositions initiales, celle de MGM représentait l’investissement en capital le plus faible. En effet, au-delà des 500 millions de dollars de frais de licence, MGM prévoyait de dépenser 1,8 milliard de dollars pour moderniser son Empire City Casino. En comparaison, Bally’s et Resorts World ont respectivement engagé 4 milliards et 5,5 milliards de dollars pour leurs projets, tandis que le projet de Hard Rock en collaboration avec Cohen prévoit plus de 8 milliards de dollars d’investissement à côté du stade Citi Field des Mets.
Selon les nouveaux critères de l’État de New York, la durée des licences pourrait être limitée à 15 ans au lieu des 30 ans initialement espérés, ce qui a pesé dans la décision de MGM. “Notre proposition d’agrandissement de l’Empire City Casino reposait sur l’obtention d’une licence commerciale de 30 ans. Avec les nouvelles directives, nous n’anticipons plus qu’une licence de 15 ans, ce qui ne correspond plus à notre engagement envers la gestion du capital”, a déclaré MGM.
La commission évalue désormais les projets restants sur des critères précis, dont 70 % sont fondés sur l’activité économique et le développement des affaires. Les candidats doivent démontrer leur capacité à maximiser les revenus pour l’État et les localités, à garantir une valeur optimale pour un marché de jeux solide, et à récupérer les dépenses de jeux des résidents se rendant actuellement dans des installations hors de l’État.
Les 30 % restants des critères d’évaluation sont répartis entre l’impact local, l’amélioration de la main-d’œuvre et la diversité. La proximité géographique des sites proposés par les candidats restants pourrait influencer la capacité de chaque projet à atteindre ces objectifs. La Gaming Facility Location Board a jusqu’au 1er décembre pour formuler ses recommandations à la Commission des jeux de l’État de New York, laquelle devra attribuer jusqu’à trois licences commerciales d’ici le 31 décembre, garantissant ainsi que l’État perçoit les frais de licence avant la date fixée.
Les candidats retenus devront payer un minimum de 500 millions de dollars pour la licence et seront soumis à des taux d’imposition minimums de 25 % pour les machines à sous et de 10 % pour les jeux de table.
Cette situation complexe illustre bien la nature compétitive et incertaine du marché des casinos à New York. Tandis que certains voient dans le départ de MGM une aubaine, d’autres estiment que cela augmente la pression sur les projets restants d’offrir des propositions fortement concurrentielles. Un analyste a observé que, bien que la compétition soit désormais entre seulement trois candidats pour potentiellement trois licences, aucune garantie n’existe que chacun obtiendra une part du gâteau. “Ce n’est pas seulement une question de qui reste en lice, mais de qui répondra le mieux aux critères économiques et sociaux de l’État”, a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, chaque candidat devra se démarquer par son innovation et sa vision à long terme pour espérer obtenir une licence et poursuivre le développement du secteur des jeux de hasard à New York.

Bernard Leroy est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.
