Le 7 octobre 2025, la Chinese Professional Baseball League (CPBL) de Taïwan a pris des mesures disciplinaires après avoir découvert que trois de ses joueurs participaient à des parties de poker en ligne. Les joueurs concernés, Guo Yu-yan, Chen Guan-hao et Wu Yu-cheng, membres de l’équipe des TSG Hawks, ont fait l’objet d’une enquête suite à des informations indiquant leur implication dans des jeux de poker Texas hold’em en ligne.
Guo Yu-yan subit une suspension de dix matchs et une amende de 100,000 NT$ (environ 2,447 £). Chen Guan-hao et Wu Yu-cheng manqueront chacun cinq matchs et devront payer une amende de 50,000 NT$ (environ 1,224 £). La CPBL a déclaré que « participer à des jeux d’argent en ligne n’est pas une activité sanctionnée pour les joueurs, ce qui a terni l’image du baseball professionnel taïwanais. Les clubs doivent renforcer leur surveillance interne et instruire les joueurs sur le code de conduite. »
La déclaration a poursuivi en exhortant tous les clubs et joueurs à maintenir l’image positive et les valeurs fondamentales du baseball professionnel, en soulignant l’importance de ces valeurs pour la société taïwanaise. Selon le Code pénal de la République de Chine, le jeu est interdit à Taïwan, ce qui alourdit les conséquences des actions des joueurs.
L’enquête de la CPBL a débuté après une dénonciation selon laquelle l’agence Taiyu Sports aurait impliqué Guo dans des parties de poker en ligne de janvier à juin. Guo aurait ensuite présenté le jeu à Chen et Wu en mars, bien que ceux-ci n’aient pas continué à jouer par la suite. En réponse, l’agence Taiyu Sports a nié les allégations et a exprimé sa volonté de coopérer pleinement avec la ligue dans cette enquête. Cheng Ming-yang, l’agent central de cette controverse, a également nié avoir introduit les joueurs au poker en ligne.
La CPBL n’en est pas à son premier scandale lié aux jeux d’argent. En août de l’année dernière, elle avait déjà suspendu et infligé des amendes à quatre joueurs photographiés en train de jouer au poker. Cette récurrence souligne une nécessité urgente pour les ligues sportives de contrôler et d’encadrer les comportements de leurs athlètes.
Dans un contexte plus large, d’autres incidents similaires ont été rapportés en Asie. Au Japon, 16 joueurs de baseball ont été collectivement condamnés à une amende de 10,2 millions de yens (environ 50,367 £) pour leur implication dans des casinos en ligne. Le scandale japonais a également mis en lumière le lanceur Taisuke Yamaoka des Orix Buffaloes, le seul joueur nommé publiquement. Les sanctions infligées aux joueurs japonais ont varié selon plusieurs facteurs, y compris la fréquence de leur participation au jeu et leurs salaires respectifs.
Il est essentiel de considérer que, bien que les jeux d’argent soient illégaux à Taïwan, la tentation pour les athlètes d’y participer demeure, souvent en raison de l’accès facile aux plateformes en ligne et des opportunités financières qu’elles présentent. Certains analystes mentionnent que cela pourrait indiquer une lacune dans l’encadrement des jeunes talents et une pression croissante sur les joueurs pour maintenir leur statut financier et social. D’autres, cependant, soulignent que ces incidents isolés ne doivent pas ternir l’image globale du sport à Taïwan, qui reste un vecteur de fierté nationale et de cohésion sociale.
Néanmoins, la CPBL est désormais confrontée à un défi urgent : renforcer la régulation et mettre en place des programmes éducatifs sur les risques des jeux d’argent. Il est impératif, soulignent certains observateurs, que la ligue prenne des mesures proactives pour prévenir de futurs incidents, non seulement pour préserver l’intégrité du sport, mais aussi pour protéger ses jeunes talents des dangers potentiels des activités illicites.

Bernard Leroy est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.
